Alors qu’il s’apprêtait à animer une conférence sur le Franc CFA à Brazzaville, l’activiste panafricaniste Kemi Seba a été interpellé par des agents de la Central Intelligence and Documentation (CID) et placé en garde à vue le lundi 31 mars 2025. Mais cette interpellation a été une véritable feu de paille puisque quelques heures seulement après le Président de l’Organisation Non Gouvernementale (Ong) Urgences Panafricanistes, est libéré.
Dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook le même jour, l’activiste est revenu sur cet événement, affirmant que le sujet du Franc CFA demeure particulièrement sensible pour les autorités congolaises. Il a également critiqué le rôle des médias, qu’il accuse de minimiser les débats sur la souveraineté monétaire et de favoriser les intérêts étrangers. Selon lui, son interpellation illustre une tentative de faire taire toute critique du système néocolonial français. « Nous évoquions simplement la question de la souveraineté monétaire, mais cela semble avoir suffi pour susciter l’inquiétude du pouvoir », a-t-il déclaré.
Il a également souligné que son engagement consiste à dénoncer les limites des régimes politiques africains. Contrairement à l’effet escompté, son arrestation n’a fait que renforcer la visibilité de son message.Finalement relâché après quelques heures de garde à vue, Kemi Seba a réaffirmé sa détermination à poursuivre son combat jusqu’à la libération complète de l’Afrique du Franc CFA.
Edwige MONNOU (Stg)