A moins d’un an de l’élection présidentielle de 2026, le paysage politique béninois est caractérisé par un calme olympien contraire au bruit qui précédait les joutes de cette envergure par le passé. Tous restent concentrés sur le regard du chef de l’État Patrice Talon. D’ailleurs, ce dernier a déjà rassuré les uns et les autres qu’il dévoilera le candidat de la mouvance le plus tard que possible.
Ainsi, les prétendants au fauteuil de la Marina qui n’osent point s’afficher, scrutent le regard du chef, le seul maître du jeu. Chacun cherche à lire dans le regard du chef le nom qu’il cache si tant dans son cœur créant un lourd suspens fait de crainte et d’incertitude. Chacun cherche à attirer le regard du chef sur soi à la fois par sa discrétion et son engagement politique. Au regard de la fortune qui est revenue à ceux qui se sont mal pris dans l’expression de leur ambition politique, chacun s’efforce à se montrer discipliné au chef comme dans un camp militaire.
Mais dans le regard du chef même, se lisent à la fois précautions et incertitudes. Le regard du chef laisse entrevoir la peur de l’ouverture de la boîte de Pandore une fois que le nom du dauphin sera lâché. Le regard du chef semble cacher la grosse désillusion qui sera la part de certains de ses fidèles compagnons quand la lumière apparaîtra. Dans le regard du chef tout semble faire croire que le dauphin recherché sera une surprise pour les partis de la mouvance qui n’auront pas la primeur de ce nom avant le peuple.
Bref, à moins d’un an du scrutin de 2026, seul le regard du chef retient les attentions et non un candidat.
Edouard ADODE