Dans le cadre de la dynamique de promotion de l’éthique journalistique et de la lutte contre la désinformation dans l’espace numérique béninois, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) en collaboration avec un opérateur de téléphonie mobile a organisé dans un hôtel de Grand-Popo du mercredi 14 mai au jeudi 15 mai un séminaire de formation des professionnels des médias en ligne. Ce rendez-vous pédagogique a connu la présence du Président Edouard Loko, des Conseillers à la Haac ainsi que les professionnels de médias.
Baliou SALIOU (Stg)
La vérification des faits et le fact checking ont été le menu principal. Ainsi, après une minute de silence observée en mémoire du feu Richard Komny, le conseiller Fernand Gbaguidi, président de la Commission de Formation, des études et de la prospective à la Haac a présenté aux participants le planning de cette séance d’activité. « Durant deux jours, vous serez formés sur ce qu’on entend par fausses informations, ses conséquences et surtout les outils et méthodes pour lutter contre ce fléau », a- t-il précisé.
La première phase a été animée par des experts nationaux du fact-checking et des technologies de l’information, Brice Houssou, Léonce Gamaï Davodoun et Sevan Ahougnon sur les thématiques telles que, « la répression de la désinformation au Bénin : cas récents » ; « Comprendre l’écosystème de la désinformation au Bénin et en Afrique de l’Ouest»; «L’anatomie de la fausse information »
« Le fact-checking : définition, évolution, outils et méthode ». Cette session de renforcement vise à perfectionner les compétences des journalistes sur les meilleures pratiques de vérification de l’information à l’ère du numérique et surtout quelques outils de vérification tels que « 𝐆𝐨𝐨𝐠𝐥𝐞 𝐋𝐞𝐧𝐬, 𝐈𝐧𝐕𝐈𝐃 / 𝐖𝐞𝐕𝐞𝐫𝐢𝐟𝐲… ». Pour le Vice-président de la Haac, Me Mohamed Barè, la vérification des faits devient une exigence éthique et professionnelle incontournable. « Elle est le rempart contre la désinformation, les manipulations de l’opinion, et les dérives qui fragilisent la cohésion sociale et sapent la crédibilité des médias », a-t-il poursuivi.
Me Brice Houssou quant à lui a montré que la Haac n’applique pas les sanctions à la règle prodiguées par les lois et textes à toutes les infractions commises par les médias. « La Haac n’utilise même pas un quart du pouvoir que la loi lui confère. Si elle doit l’utiliser, je vous dis que plusieurs médias seront déjà fermés ça il y a trop de dérive. », a -t-il fait remarquer.
Tout en témoignant leur gratitude, les participants ont une fois encore apprécié la pertinence du séminaire, soulignant que les compétences qui ont été acquises contribueront à améliorer la qualité du traitement de l’information dans les médias en ligne. « Cette formation vient combler un vide. Le fact-checking n’est plus une option mais une exigence dans notre métier », a confié un journaliste présent.