La promotion de la santé ne dépend pas uniquement des professionnels en blouse. Elle commence dans chaque service rendu à autrui. Chaque acteur de la société, qu’il soit artisan, commerçant, chauffeur, enseignant ou fonctionnaire, porte une part de responsabilité dans la préservation du bien-être collectif. Reconnaître ce rôle, c’est faire un pas essentiel vers une véritable promotion de la santé.
Edwige MONNOU (Stg)
Le bien-être physique, mental et social ne repose pas uniquement sur les hôpitaux. Il se joue au quotidien, dans les gestes les plus simples. Toute activité professionnelle impliquant une autre personne influence directement ou indirectement sa santé. Ignorer cette réalité, c’est exposer les autres à des risques. En prendre conscience, c’est déjà agir pour la prévention.
Le menuisier produit des objets qui accompagnent le quotidien, lits, chaises, tables, armoires. Un meuble mal conçu peut causer des chutes, des blessures ou des accidents domestiques. Un travail soigné protège la sécurité des utilisateurs. La qualité des finitions devient alors un acte de promotion de la santé.
Le conducteur de taxi ou de moto transporte des vies. Une seule erreur, une inattention, un excès de vitesse ou le non-respect du code de la route peut transformer un trajet banal en drame. Chaque freinage maîtrisé, chaque véhicule entretenu, chaque règle respectée réduit le risque d’accidents. Rouler avec prudence, c’est préserver la santé de ses passagers.
Dans les écoles, marchés et rues, des repas sont servis chaque jour. Une vendeuse de nourriture qui nettoie mal ses ustensiles ou choisit des ingrédients avariés expose ses clients à des intoxications, des diarrhées, voire des hospitalisations. La sélection rigoureuse des condiments, le respect de l’hygiène, la bonne cuisson sont autant de gestes simples qui garantissent une alimentation saine, gage d’une bonne santé.
Le fonctionnaire qui traite les citoyens avec respect et célérité évite frustrations et stress. L’enseignant qui écoute et encourage ses élèves participe à leur santé mentale. Le coiffeur ou la coiffeuse qui désinfecte ses outils empêche la transmission de maladies. Aucun secteur n’est exclu. Tous, à leur manière, participent à l’équilibre sanitaire de la société.
Une société en bonne santé passe par l’unité des efforts. La promotion de la santé ne se limite pas aux centres de santé. Elle exige l’engagement de tous. Chaque professionnel doit comprendre que son travail, bien fait, protège la santé. Il ne suffit pas d’exécuter une tâche. Il faut la faire avec soin, rigueur et humanité. C’est dans cette union d’efforts que naît une nation plus forte, plus responsable, plus saine. Quel que soit le domaine d’activité, il est important de savoir que chacun détient une part de santé publique entre ses mains. Travailler avec conscience et soin, c’est sauver des vies. Ne pas se croire extérieur à la santé, c’est déjà la promouvoir. Une société responsable commence par des travailleurs responsables.
Ainsi, il est essentiel d’accorder du soin et de la rigueur à chaque service rendu au quotidien, car chaque geste accompli avec responsabilité contribue à une meilleure santé pour tous.