À peine porté sur les fonts baptismaux, le parti Le Libéral est confronté à une épreuve très rude. Jamais un parti politique n’a vécu une situation aussi désastreuse que celle à laquelle fait face Le Libéral depuis le jeudi 15 mai dernier. Personne ne pouvait imaginer que le numéro un de cette formation politique, en la personne de Boni Richard Ouorou allait sombrer si vite avant même que son parti ne jouisse pleinement de son récépissé. Tout allait si bien qu’on voyait venir dans l’arène politique béninoise un challenger de taille pouvant faire douter ceux qui se croient maîtres du jeu.
Mais, désormais, ce parti dont l’existence légale ne souffre d’aucune insuffisance pour l’heure, doit pouvoir continuer son chemin sans son père fondateur à ses côtés sur le terrain. Etant incarcéré pour une affaire de présumée corruption sur des agents du ministère de l’intérieur dans le cadre du traitement des dossiers de son parti, Boni Richard Ouorou devra contempler de loin les premiers pas des libéraux sur le terrain.
Alors, c’est le moment pour les militants de ce parti notamment les membres fondateurs de démontrer leur militantisme. C’est le moment pour ces derniers de prouver à la face du monde combien ils sont attachés aux idéaux du parti au-delà de la personne de son fondateur. Dans cette épreuve douloureuse, seul le vrai militantisme pourra encore maintenir ce flambeau allumé le 5 avril dernier à Abomey-Calavi.
Edouard ADODE