Face à la répression, aux lenteurs administratives, au refus de dialogue, les conducteurs de taxi-moto expriment leur mécontentement. Le mercredi 21 mai dernier, la Bourse du Travail de Cotonou a été le théâtre d’une vive protestation. Une délégation de Zémidjan, conducteurs de taxi-moto de Cotonou, est allée rencontrer le secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb), Nagnini Kassa Mampo. Leur message est clair, « trop, c’est trop ».
Depuis plusieurs jours, les Zémidjan subissent ce qu’ils qualifient de répressions policières brutales et injustifiées. En cause la détention de la carte de droit-taxi, un document que la police républicaine exige désormais de façon systématique, refusant les récépissés de paiement pourtant en règle. Or, l’émission de cette carte accuse un retard notable, le 13ᵉ arrondissement seul habilité à la délivrer n’ayant pas encore satisfait toutes les demandes. Certains conducteurs doivent patienter jusqu’à un mois avant leur rendez-vous officiel.
Face à cette tension, le secrétaire général de la Cstb a félicité l’initiative. Il a également saisi l’occasion pour rappeler la journée nationale de protestation, prévue pour le 22 mai, invitant les Zémidjan à y participer massivement.
Mais il est allé plus loin, lançant un avertissement ferme à l’endroit des autorités locales et nationales. « Si aucune réponse concrète n’est apportée, la Cstb organisera une marche sur la mairie de Cotonou juste après cette journée de protestation. », insiste le Sg confédéral.
Edwige MONNOU (Stg)