Les élections générales de 2026 s’approchent à grands pas au Bénin. Au sein de toutes les chapelles politiques, chacun peaufine ses stratégies afin de mieux affronter ces joutes. Chez Les Démocrates, la plus grosse préoccupation reste la révision du cadre juridique de ces élections notamment le code électoral récemment voté. Depuis le lendemain du vote de ce code, la troupe de l’ancien président Boni Yayi ne cesse d’appeler à sa relecture tout en dénonçant certains aspects de cette loi électorale.
Mais toutes les démarches entreprises par ce parti politique de l’opposition radicale semblent être un coup d’épée dans l’eau puisque les députés de la majorité parlementaire restent toujours campés sur leur position. D’ailleurs, ces derniers estiment qu’on ne peut pas passer à la relecture dudit code sans l’avoir éprouvé à travers les prochaines élections. Au même moment, le parti Les Démocrates continue de marteler que les 20% des suffrages exigés dans toutes les 24 circonscriptions électorales ainsi que la question de la gestion des Procès-verbaux au niveau des arrondissements et bien d’autres aspects de la loi constituent des dangers pour les prochains scrutins.
Au moment où ce débat de sourds va bon train, les jours s’égrènent mettant plus de pression sur la classe politique béninoise en général et singulièrement sur Les Démocrates qui souhaitent la modification des lois électorales. Ainsi, conformément aux directives de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à partir du 10 juillet prochain, il ne sera plus possible de réviser les lois électorales puisque le Bénin sera à six mois des élections du 11 janvier 2026. Alors, le parti Les Démocrates a le choix entre accepter la loi de la majorité ou changer d’approche pour amener les autres à agir avant qu’il ne soit trop tard.
Edouard ADODE