À l’occasion de la Journée internationale de l’hygiène menstruelle, célébrée le 28 mai dernier, l’Organisation Non Gouvernementale (Ong) Woman Power for Integrated Development Agency (Wopida) a réuni, le 30 mai, les élèves du CEG Hubert Maga autour d’une thématique essentielle et encore trop souvent taboue,« Menstruations et santé sexuelle, briser les tabous pour une hygiène menstruelle saine et inclusive ». Cette rencontre a été animée par Edwige Monnou, Infirmière Diplômée d’État.
La rédaction
L’objectif de cette séance était clair, « briser le silence autour des règles et donner aux jeunes filles les connaissances nécessaires pour mieux vivre cette période naturelle ». Dès l’ouverture, l’intervenante a instauré un climat de confiance, en rappelant que les menstruations ne sont ni une maladie ni une honte, mais un phénomène naturel. Elle a insisté sur l’importance d’en parler ouvertement, notamment avec sa mère ou un adulte de confiance, dès les premières menstruations ou en cas de problème.

La rencontre a permis aux participantes de mieux comprendre le cycle menstruel, d’en déterminer la durée et d’identifier ses différentes phases. Cette compréhension favorise une préparation et une gestion plus sereines des menstruations. Edwige Monnou a mis l’accent sur les bonnes pratiques d’hygiène menstruelle, rappelant l’importance de boire beaucoup d’eau et de limiter la consommation de sucre durant cette période. Elle a recommandé une toilette intime avec de l’eau propre, l’utilisation de protections adaptées telles que les serviettes hygiéniques jetables à changer toutes les quatre à six heures, ou des serviettes réutilisables à laver soigneusement et à sécher au soleil. Le lavage des mains avant et après la manipulation des protections ainsi que le port de vêtements propres ont également été soulignés. L’intervenante a enfin évoqué les signes nécessitant une consultation médicale.

Les participantes n’ont pas manqué de partager leurs impressions. « J’ai appris comment prendre soin de moi pendant mes règles. Avant, j’avais peur d’en parler, mais maintenant je sais que c’est normal et important », a déclaré Rayanath, élève en classe de 4e. Safiath, élève de 6e, a confié, « j’ai appris que les règles ne sont pas une maladie et que, quand j’aurai mes règles, je ne dois pas avoir peur, je vais en parler à maman. »

Tout au long de la rencontre, les participantes ont posé de nombreuses questions auxquelles l’intervenante a répondu avec pédagogie. Cette initiative saluée a permis de lever les tabous persistants, de donner aux jeunes filles des outils pour prendre soin d’elles pendant leur période menstruelle et de rappeler que la santé menstruelle est un droit fondamental pour toutes.