Dans quelques jours seulement, il ne sera plus possible de modifier aucune des lois qui encadrent l’organisation des élections au Bénin conformément aux directives de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ainsi, quelques jours encore, le débat autour du code électoral sera définitivement clos et chaque parti politique devra s’en tenir aux lois en vigueur pour préparer les joutes de 2026. Au regard de la fermeté des positions autour de cette loi, la chance de sa révision est presque nulle sauf en cas de cataclysme.
Déjà du côté de l’opposition, notamment du parti Les Démocrates, les regards sont tournés vers les électeurs pour trancher à travers les urnes puisque tous les efforts pour faire reculer la mouvance dans sa position sur le code électoral sont vains. Alors, la nouvelle résolution qui circule sur les lèvres des barons de cette formation politique est de pousser les partis de la mouvance dans leur propre gouffre considérant donc certains aspects du code électoral comme un piège.
Mais, ce langage d’Éric Houndété résonne beaucoup plus comme des mots de d’auto consolation qu’un slogan d’assurance de leur victoire aux prochaines joutes électorales. Il n’est d’ailleurs un secret pour personne que les prochaines élections ne seront pas seulement gagnées dans les urnes. Les récentes démonstrations de Jean-Baptiste Elias en disent long.
Alors, si le nouveau code électoral est un piège des uns pour les autres, il risque soit, d’emporter tout le monde ou soit, d’engloutir sans aucune pitié la cible pour laquelle il est posé puisque le nœud de l’article 93 de ce code est un goulot d’étranglement auquel l’opposition ne pourra pas facilement échapper même si elle a tout le peuple avec elle.
Edouard ADODE