La Commission Électorale Nationale Autonome (Cena) n’est pas en marge du vent de digitalisation qui souffle sur le Bénin depuis quelques années. Ainsi, elle vient de lancer une plateforme numérique dédiée à la formation permanente sur le cadre juridique des élections au Bénin. Une avancée notoire dans la quête du renforcement de la transparence et de la crédibilité pour le système électoral béninois. Ce pas à travers lequel Sacca Lafia force l’admiration des uns et des autres, rapproche vers un acte attendu qui est la publication intégrale des résultats des prochaines élections via des outils modernes de communication notamment le site web de l’institution en temps réel.
La connaissance du cadre juridique des élections aux Bénin est désormais à la portée de tous. La plateforme e-learning de la Cena a été officiellement lancée le jeudi 12 juin dernier devant un parterre de personnalité politiques et de la société civile. A travers cette plateforme, la Cena offre une diversité de formation à tous ceux qui désirent avoir des connaissances sur le cadre juridique des élections au Bénin sans effectuer le déplacement et à tout moment. La Cena s’inscrit ainsi dans la dynamique de digitalisation qui rend plusieurs services publics accessibles aux béninois où qu’ils se trouvent.
Mais ce qui reste une grosse attente est la publication des résultats des différentes élections par des canaux digitaux appropriés et en temps réels. Comme l’a d’ailleurs souhaité le président du Front des Organisations Nationales Contre la Corruption (Fonac), Jean Baptiste Elias, la publication des résultats de chaque poste de vote sur le site web de la Cena constituera un gros coup d’accélérateur à la transparence et à la crédibilité du système électoral du Bénin. Ce qui réduira les contestations et les soupçons de bourrage d’urnes qui entachent souvent les joutes au Bénin. Certes, ce pas pourra engendrer des coûts supplémentaires dans l’organisation des élections mais ce sera un moyen efficace pour rassurer les uns et les autres, et préserver la cohésion sociale après les élections.
Edouard ADODE