En mission pour la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Président Patrice Talon était en visite à Abidjan le mardi 24 juin dernier. Lors de ce bref séjour en terre ivoirienne, Patrice Talon a eu à s’entretenir avec son homologue Alassane Dramane Ouattara. Au regard de la situation qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire pour l’élection présidentielle d’octobre prochain, cette mission vise certainement à aider Ouattara à retrouver la bonne porte de sortie afin d’éviter à son pays de sombrer à nouveau dans le chaos.
Du retour du 67e sommet de la Cedeao, le président béninois s’est immédiatement rendu en Côte d’Ivoire. Cette visite s’est déroulée dans un contexte où le Bénin et le la Côte d’Ivoire préparent des élections majeures notamment celle présidentielle. Du côté du Bénin, Patrice Talon qui tend vers la fin de son second et dernier mandat selon la constitution béninoise ne cesse de rassurer de son départ en 2026 par la bonne porte, celle de l’honneur et de la gloire à l’instar de ses prédécesseurs depuis 1991. Mais du côté de Alassane Dramane Ouattara, rien n’est encore sûr. Etant à la fin de son troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, son parti vient encore de le désigner comme candidat à la prochaine élection. Alors que le président ivoirien même reste jusque là silencieux par rapport à l’appel de son parti. En ce moment, les figures de proue de l’opposition ivoirienne qui sont entre autres l’ancien président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Tidjane Thiam et Guillaume Soro réclament leur réinsertion sur la liste électorale en vue de leurs candidatures.
Ainsi, venant d’un pays où la transition démocratie et pacifique est une tradition, Patrice Talon semble donc apporter un message d’exhortation à son homologue ivoirien pour que la Côte d’Ivoire puisse respirer. Si telle est donc l’exhortation du président béninois à Alassane Ouattara, cette mission s’avère alors capitale pour la sous-région ouest africaine au regard de l’importance de l’économie ivoirienne au sein de la Cedeao et de l’Union Economique Ouest Africaine (Uemoa).
Toutefois, cette mission au-delà d’être une invite à Ouattara de chercher à sortir par la bonne porte, met aussi la pression sur Patrice Talon à rester fidèle à son engagement dans son pays tout en œuvrant pour des élections festives.
Edouard ADODE