La production agricole au Bénin est l’une des plus performantes de la sous-région ouest africaine pratiquement dans toutes les cultures sous le pouvoir de la Rupture. En matière de culture de rente, depuis la campagne agricole de 2018-2019, le Bénin garde jalousement la première place de production de l’or blanc en Afrique à l’exception de la campagne de 2023-2024. De même, les chiffres ne cessent de monter en ce qui concerne le soja et le cajou. La même dynamique est constatée au niveau des cultures vivrières notamment le maïs, le manioc et l’igname.
Ces exploits dans un contexte géostratégique difficile pour l’accès aux intrants agricoles sur le marché international est la conséquence d’une politique agricole axée sur l’anticipation. A ce sujet, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui surprend par son sens d’anticipation. Grâce à la vision de cet homme, le Bénin arrive toujours à tirer son épingle du jeu en se procurant à temps les intrants en quantité suffisante. L’autre versant de cette politique applaudie en Afrique, est la maîtrise du mouvement de ces intrants subventionnés et mis à la disposition des producteurs. Ainsi, le mouvement de ces produits est surveillé sans complaisance afin d’éviter leur sortie frauduleuse vers les autres pays de la sous-région.
C’est le même élan qui entoure la commercialisation de ces produits.
L’Etat béninois n’hésite pas à interdire la sortie anarchique de ces produits agricoles afin de contrôler l’inflation à l’intérieur. Quand bien même ces mesures paraissent draconiennes aux yeux de bon nombre de béninois, tous reconnaissent leurs effets bénéfiques sur la sécurité alimentaire au Bénin. Les prix du maïs et les autres cultures vivrières actuellement sur le marché donnent raison à Gaston Dossouhoui dont les beaux yeux voient plus loin que les cris des béninois.
Edouard ADODE