Suite à l’échec de la Force Cauris pour un Bénin Émergent (Fcbe) à l’élection présidentielle de 2016, l’ancien parti de Boni Yayi a entamé une descente aux enfers. Cette descente aux enfers a conduit le parti à une scission en 2020 et à la création du parti Les Démocrates (Ld) sous la houlette de l’ancien président du Bénin, Thomas Ishola Boni Yayi. Mais depuis lors, malgré le temps qui passe et les contraintes liées à la réforme du système partisan, toute piste de collaboration entre Les Démocrates de Boni Yayi et la Fcbe de Paul Hounkpè est exclue bien que les deux formations politiques se réclament être de l’opposition.
A mainte reprises, le chef de l’Etat Patrice Talon a fait savoir que le seul but que vise la réforme du système partisan au Bénin est de pousser les partis politiques à se mettre ensemble. C’est d’ailleurs au nom de cet idéal, qu’il s’est opposé aux propositions de relecture du code électoral faites par Les Démocrates et le cadre de concertation des partis de l’opposition. Ainsi, une fois le délai indiqué par les directives de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour toucher aux lois électorales est échu, l’heure doit être au regroupement à travers des accords de gouvernance ou de législation.
Mais malgré toutes les exigences faites par la loi, le parti Les Démocrates n’affiche pas encore un élan vers cet idéal. Il montre plutôt une dynamique solitaire au moment où au niveau de la mouvance les pions ne cessent de bouger. Aucun signe ne présage d’un rapprochement entre Les Démocrates et la Fcbe qui s’affiche comme l’allié naturel du parti de Boni Yayi.
Certes, le parti de Paul Hounkpè n’a pas pu réussir à surmonter le rubicond des 10% des suffrages lors des dernières élections législatives. Mais, elle pourrait bien être utile au parti Les Démocrates aux prochains rendez-vous électoraux. Alors, pour y arriver, il va falloir que Boni Yayi se surpasse pour voir au-delà du passé afin de mieux envisager le futur. Il s’agit d’un exercice difficile mais il pourrait être bien salutaire pour ces deux formations politiques.
Edouard ADODE