Comme il est de coutume depuis 1960, le Bénin célèbre son indépendance pour la 65e fois. Une fête qui vient dans un contexte où le Bénin a surmonté des événements pouvant le ramener en arrière dans sa marche politique. Il n’est un secret pour personne que la décennie qui a suivi l’accession du Dahomey à la souveraineté internationale n’a pas du tout été glorieuse au regard de l’incursion répétée de l’armée dans la gestion du pouvoir. Ce qui donnait lieu à des coups d’Etat jusqu’en 1972 où feu Général Mathieu Kérékou a réussi à arrêter la saignée. Depuis lors, les forces armées béninoises ont pris l’engagement de retourner dans les casernes.
Malgré les querelles politiques, l’armée reste fidèle à cet engagement tout en préservant sa neutralité au moment où le vent contraire est observé dans plusieurs pays de la sous-région. Aussi se montre-t-elle républicaine face aux menaces terroristes qui tentent de sévir dans certaines communes du nord. Les actes lâches et barbares de ces individus sans foi ni loi ne font en aucun cas reculer les forces armées béninoises qui restent déterminées à ne rien concéder à l’ennemi dont la marche devient de plus en plus pénible.
Alors, même s’il n’y a rien à célébrer ce 1er août, les forces armées béninoises méritent bien la célébration. Oui, elles méritent d’être célébrées pour leur loyauté à la République. Oui, elles méritent d’être célébrées pour leur engagement à préserver la Nation jusqu’au sacrifice suprême. Oui, elles méritent les honneurs de tout le peuple pour leur exemplarité dans la sous-région ouest africaine.
Edouard ADODE