Mourir dans les flammes ou périr dans les eaux. Ce n’est pas une question à choix multiple, mais c’est plutôt la triste et dure réalité à laquelle font face les usagers de la route inter-Etats N°2 du Bénin depuis quelques temps. A peine, le souvenir du drame du 29 janvier 2023 dans lequel une trentaine de passagers ont été consumés à hauteur de Dassa-Zoumè, s’efface des esprits quand un autre drame jette l’effroi dans les cœurs. Cette fois-ci, quand bien même c’est un bus de transport en commun qui est encore en jeu, il ne s’agit plus de la flamme mais plutôt de l’eau.
Le silence de la nuit du samedi 16 au dimanche 17 août 2025, restera mémorable dans plusieurs familles. Un bus provenant de Lomé au Togo pour le Niger a brusquement fini sa course dans un affluent du fleuve Ouémé à Thio dans la commune de Glazoué. Avec à son bord 52 passagers, seuls 9 ont eu miraculeusement la vie sauve. Pour le reste, ce n’est pas la fin d’un trajet Lomé-Niamey, mais c’est plutôt la fin de leur voyage sur terre. Après cette fin inattendue et dramatique, il a fallu plusieurs jours de fouille pour retrouver les dépouilles de ces derniers voyageurs du bus de la Stm.
Pour les usagers du tronçon Bohicon-Parakou, les localités de Thio et de Dassa-Zoumè deviennent des endroits d’horreur. En dehors des autres accidents qui marquent tristement ce trajet, ceux du 29 janvier 2023 et du 16 août dernier resteront gravés dans les mémoires. Ce qui, au-delà des panneaux de signalisation, appelle à une prise de conscience des conducteurs à la règle des règles, la prudence. C’est cette règle qui énonce que « vaut mieux tard que jamais ».
Edouard ADODE