Le dimanche 31 août dernier, le candidat de la mouvance pour l’élection présidentielle de 2026 au Bénin est connu. Les deux grandes formations politiques de la mouvance présidentielle ont porté leur choix sur l’actuel ministre d’Etat en charge de l’économie et des finances, Romuald Wadagni. Il est le candidat unique de la mouvance malgré les nombreuses ambitions affichées et celles non affichées.
Aussitôt rendu public, ce choix suscite assez de soutiens et d’admirations. Au moment où d’aucuns vantent le Curriculum Vitae de l’homme, d’autres s’inclinent devant sa jeunesse. Même certains perçus comme les fils héritiers de Patrice Talon et qui posaient des pas qui trahissaient leurs ambitions qu’ils tentaient de camoufler sous l’animation de la vie politique, se sont précipités à clamer haut et fort leur approbation de cette candidature. Malgré la récente mise en garde de son fils Ganiou qui dénonçait l’instrumentalisation politique de son père, l’ancien président Nicéphore Soglo aussi n’a pas pu s’empêcher d’acclamer ce choix de la mouvance.
Cette avalanche de soutiens au candidat de la mouvance et la ferveur qui semble l’accompagner traduisent certainement un soulagement des béninois qui se montraient sceptiques au sujet du départ de Patrice Talon en 2026. Toutefois, cela paraît trop beau pour rassurer le candidat puisque le peuple béninois est imprévisible dans ses choix. Inutile de rappeler le sort infligé à Lionel Zinsou en 2016 malgré l’euphorie qui avait entouré sa candidature au moment où le candidat Patrice Talon était dans un travail de fourmi à effet de boule de neige. Certes, dans ces réactions, il y a bien de vrais soutiens, mais d’autres sont dans une comédie pour cacher leur déception ou pour des fins personnelles.
Edouard ADODE