Sur l’échiquier politique béninois, les pions bougent très vite depuis la publication du nom du candidat des partis de la mouvance à l’élection présidentielle de 2026. Les tractations vont dans tous les sens et même dans le sens interdit par l’esprit de la réforme du système partisan. Au moment où certains avancent avec assurance, d’autres jouent la carte de leur survie politique. Ce qui donne lieu à des alliances de contre nature que le chef de l’Etat Patrice Talon a semblé décourager sous la coupole de la réforme du système partisan.
Désormais, la frontière entre mouvance et opposition n’est plus facile à reconnaître. Ainsi, face aux réalités propres au terrain politique, la Force Cauri pour un Bénin Emergent (Fcbe) et le Mouvement Populaire de Libération se sont vu obliger de faire des choix qui intriguent les uns et les autres. Paul Hounkpè qui jusqu’à un passé récent clamait haut et fort son appartenance à l’opposition dont il a été d’ailleurs le Chef de File, n’a pas hésité à se jeter dans les bras de Joseph Djogbénou, Président de l’Union Progressiste le Renouveau (Upr). Quelques jours seulement après, Expérience Tébê se dissocie du Cadre de Concertation de l’Opposition dont il était l’un des porte-parole. Lui, il est annoncé du côté du Bloc Républicain (Br).
Certes, ces mouvements sont intrigants, mais ils se révèlent comme des actes de survie politique et non comme des engagements par conviction. Ce sont des choix qui s’imposent à ces formations politiques si tant est qu’elles désirent continuer à exister. Quand on sait que seules ces formations politiques ne pourront pas relever le défi des 20% par circonscription électorale, il est bien sage de la part de leurs dirigeants de chercher à sacrifier leur honneur dans l’espoir de réussir à franchir le seuil des 10% et espérer avoir quelques élus communaux et ou députés.
Le principe est tout simple, il faut survivre d’abord avant de se positionner.
Edouard ADODE