Détenant les 28 formulaires de parrainage dont le parti Les Démocrates a besoin pour avoir leur duo candidats, l’ancien président Boni Yayi a désormais tout le poids de son parti sur ses épaules. Face à la kyrielle d’ambitions autour et au sein du parti, Boni Yayi est partagé entre sa foi et son expérience politique. Ainsi, au-delà des qualités personnelles du prochain candidat du parti, ces deux facteurs sont déterminants pour emporter l’assentiment du président de cette formation politique de l’opposition.
Le parti Les Démocrates aura-t-il de candidat à l’élection présidentielle de 2026 ? A cette interrogation, les béninois pourront unanimement répondre par l’affirmative avec plus de certitude depuis que les 28 députés de cette formation politique ont ensemble remis leurs fiches de parrainage à Boni Yayi. Il n’est plus évident que le parrainage soit une barrière à la volonté du parti à prendre part à cette élection majeure. Certes, d’autres difficultés peuvent être rencontrées par le duo candidats dans la constitution des dossiers, mais pas celle liée au parrainage.
Alors, il revient certainement au président du parti de trancher souverainement par rapport à celui qui pourra être le porte-flambeau des Démocrates. Une tâche très complexe pour Boni Yayi qui devra allier sa foi et son expérience politique pour faire le choix juste. Ainsi, il aura à opter non seulement pour un candidat qui présente un profil séduisant pour son parcours professionnel, mais également à celui dont la foi lui semblerait plus compatible à la sienne. Affichant de manière ostentatoire sa foi, Boni Yayi ne sera pas moins regardant sur celle de celui sur qui son parti portera son choix pour 2026. Ce qui pourrait l’amener à aller même hors du parti pour dénicher un nom.
Mais, fort de son expérience politique surtout avec sa mésaventure à l’élection présidentielle de 2016, Boni Yayi pourrait-il être amené à oublier sa foi dans le choix du candidat du parti. Puisqu’au-delà de désigner un candidat, il est aussi garant de l’harmonie au sein du parti, il aura donc à faire le choix le plus consensuel qui pourrait ne pas être celui qui reçoit son assentiment en matière de foi. A ces facteurs pourraient aussi se mélanger ses sentiments personnels de père.
Toutefois, il n’est pas exclu que le candidat de Boni Yayi soit celui qui satisfait à la fois son exigence de foi et ayant un parcours professionnel et politique exempt de critique.
Edouard ADODE