Après le Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle en 2024, c’est le tour du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire d’ouvrir le bal d’un concours de recrutement des Aspirants au Métier d’Enseignant (Ame) du Primaire. À travers un communiqué en date du 12 septembre dernier, l’institution a porté la bonne nouvelle à la connaissance de tous. Et déjà, des personnes intéressées se bousculent pour affronter ce test.
En dehors des détenteurs du Certificat d’Aptitude du Primaire (Cap), les bacheliers, les licenciés voire plus s’allient pour ce concours. Mais certains petits détails semblent encore échapper aux esprits.
Depuis l’avènement du chantre de la rupture, le secteur de l’éducation du Bénin est plus ou moins assaini. Du coup, on ne parle plus d’enseignant « vacataire », on parle plutôt d’Ame. Ainsi, chaque secteur d’enseignement détient sa base d’aspirants. Chaque enseignant possède un numéro d’identification personnel.
Cette touche d’innovation qu’a apportée le gouvernement de la rupture rend un peu compliqué une certaine mutation ou un certain passage d’un secteur d’enseignement à un autre. Même une simple démission après être retenu suffirait pour être classé sur la liste rouge. Par conséquent, il serait plus difficile d’être retenu à un autre concours d’Ame, quel que soit le niveau.
À cet effet, il est important de bien réfléchir avant de se décider, car une fois retenus au niveau primaire avec des diplômes universitaires, ces aspirants au métier d’enseignant se retrouveront incapables de nourrir leur rêve, celui de passer au secondaire ou au supérieur. Ce qui pourra faire de cette lueur d’espoir un leurre pour ces jeunes qui veulent simplement s’échapper d’abord au chômage en attendant de voir d’autres portes s’ouvrir à eux.
Emile SINGBO