La population de la commune de Ouassa-Péhunco ont, à la suite du Sinaboko de Nikki et de Bagana de Kouandé, célébré l’édition 2025 de la grande fête des peuples Batombu et Boo, la Gaani. Les festivités ont eu le samedi 20 septembre dernier à Tobré, Péhunco et Sinagourou comme ce fut le cas pour l’an dernier. Ce qui vient montrer qu’entre les chefferies traditionnelles de la commune ça ne colle pas.
Kassim MAMA
Les chefferies traditionnelles de la commune de Ouassa-Péhunco peinent désormais à voiler leur divergence. La division est de nouveau apparue lors de la célébration de la Gaani de cette année où la tension a atteint son paroxysme.
En effet, les têtes couronnées de la commune n’arrivent pas à se mettre ensemble pour célébrer la grande retrouvaille des Batombu et des Boo dans un seul lieu comme c’est le cas au niveau des autres localités Boo et Batonnu. À l’approche de chaque Gaani, la question réapparaît avec force sans qu’aucune réponse consensuelle ne soit trouvée. Lors de la tournée de l’empereur de Nikki, Sero Torou Toukossari, les désaccords avaient également apparu et les différentes médiations menées n’ont visiblement pas fait bouger les lignes positivement.
La pomme de discorde est, selon différentes sources concordantes, l’ordre de préséance entre les principales chefferies traditionnelles où l’esprit de clochard prend le pas sur la sagesse et la raison. Chacun tire le drap de son côté et personne n’est prêt à une concession pouvant aboutir à un compromis. Chacun se crampe sur sa version issue de la tradition orale pour se prévaloir au-dessus des autres.
Au niveau de la population, les voix s’élèvent en coulisse pour souhaiter que le calumet de la paix soit fumé entre les différents chefs traditionnels pour célébration unique dans la commune comme ailleurs dans la cohésion. Différentes sources proches de certaines chefferies évoquent une invitation de l’autorité communale pour de toute vraisemblance mettre les protagonistes autour d’une même table. Une tentative de réconciliation et de retour aux valeurs traditionnelles que le Maire de la commune veut tenter pour que les gardiens des us et coutumes de Ouassa-Péhunco puissent parler d’une seule voix.












