Le gouvernement béninois sous le leadership du Président Patrice Talon met en œuvre un vaste programme de construction de marchés modernes. Ainsi, des infrastructures marchandes ultra-modernes qui contrastent avec ce qu’ont longtemps été les marchés au Bénin, voient le jour dans tous les départements. Ces infrastructures au-delà de leur utilité sur les plans économique et financier qui n’est plus à démontrer, impactent considérablement la santé des populations. C’est ce que démontre le Docteur Jivaterd Dègla, médecin épidémiologiste à travers une interview qu’il a accordée à notre rédaction. Selon, le jeune médecin, la construction des marchés modernes est un levier important de la santé publique. Lisez-plutôt.
LGR : Comment percevez-vous l’utilité des marchés ?
Dr. Dègla : Selon le dictionnaire du magazine alternatives économiques, le marché désigne originellement, le lieu de rencontre entre l’offre et la demande pour un produit spécifique, conduisant à un prix susceptible de fluctuer en fonction des variations de l’offre et de la demande. Ce type de marché possède principalement une fonction économique, sociale, physique et même touristique.
LGR : Quels sont les défis auxquels sont confrontés les marchés traditionnels au Bénin ?
Dr. Dègla : La structuration et l’organisation de nos marchés posent de multiples problèmes à savoir l’insuffisance des places de vente, l’insalubrité, l’insécurité, la congestion des marchés, l’insuffisance voire l’inexistence des lieux d’aisance, les dépotoirs sauvages des déchets et la pollution importante de la lagune. Ce qui constitue un réel problème de santé publique.
LGR : Quelle appréciation faites-vous de la vision du gouvernement béninois de la gestion des marchés ?
Dr. Dègla : C’est pour mettre fin à ce problème que le gouvernement du Président Patrice Talon a initié plusieurs projets dont la modernisation et la construction de 35 marchés urbains et régionaux répartis sur toute l’étendue du territoire national. Cette vision salutaire constituée de plusieurs phases est composée de la construction de halles pour les marchés urbains et de hangars améliorés pour les marchés régionaux.
LGR : Du point de vue sanitaire qu’apporte ce vent de modernisation des marchés aux usagers ?
Dr. Dègla : Au-delà des avantages en termes de commodité et d’esthétique, de l’augmentation du nombre de places, du relogement des vendeurs installés sur les espaces publics, de l’amélioration du fonctionnement des marchés, de la catégorisation des espaces de ventes et de la spécialisation de certains marchés, ces joyaux constitueront un grand progrès de santé publique.
Cet impact positif sur la santé de la population sera un véritable jackpot car la santé est le bien le plus précieux au monde. En effet, ces marchés faciliteront non seulement la gestion des déchets mais réduiront également de façon substantielle, le stress des usagers à travers un niveau optimal de confort et de sécurité. De même, il est prévu au sein de ces édifices, la construction en nombre suffisant de toilettes hygiéniques, propres, dotées de lavabos, la construction d’infirmeries et d’équipement de garderies. Il faut ajouter que les produits présentés aux acheteurs seront plus hygiéniques et les commerçants disposeront d’étalages de restauration, avec coin de consommation. Ce projet représente dans notre contexte un véritable soulagement pour la santé publique et la santé environnementale en particulier. Ainsi, ces infrastructures renforceront sans nul doute les indicateurs de santé de notre pays.
LGR : Quel est le devoir des populations pour la pérennisation de ces infrastructures ?
Dr. Dègla : Il est impératif que la population s’implique dans la gestion de ces infrastructures pour leur pérennisation. Je nous invite donc à prendre conscience de leur bien fondé et à en faire un bon usage au moment opportun.
Entretien réalisé par : Edwige MONNOU (Stg)