Le 22 juillet prochain, la 7e mandature de la Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la Communication (Haac) du Bénin, présidée par Edouard Loko, fermera la première année de son mandat. En un an de régulation des médias au Bénin, cette 7e mandature de la Haac se démarque et force l’admiration dans le rang des professionnels des médias. Si cette mandature devrait s’arrêter ici, elle s’est déjà inscrite dans les annales de l’histoire par ses premiers actes qui dissipent les craintes qu’elle a suscitées au départ.
La Rédaction
A sa prise de fonction en sa qualité de président de la 7e mandature de la Haac, Edouard Loko a aussitôt lancé sa vision pour la presse béninoise dans une parabole qui résonne dans tous les esprits. Il a promis avec un ton ferme d’œuvrer pour « ramener l’église au milieu du village ». Autrement dit, la 7e mandature de la Haac s’est fixée pour objectif de remettre l’ordre dans la presse béninoise pour le bonheur des hommes et femmes des médias du Bénin. Ce cri de cœur d’Edouard Loko a sonné comme un cri de guerre pour certains acteurs des médias qui ont manifesté des craintes pour la liberté de la presse. D’ailleurs, les premiers actes de cette mandature ont dans un premier temps semblé justifier ces craintes puisque sans avoir froid dans les yeux, l’autorité a prononcé la suspension de certains médias qui opéraient sans aucune autorisation, d’autres pour des déviances notables.
Mais très vite, ces craintes sont en train d’être dissipées. Dans une démarche pédagogique, Edouard Loko et son équipe démontrent qu’ils ne sont aucunement contre l’expression plurielle de la liberté d’expression au Bénin mais plutôt pour une expression responsable dans un cadre légal pour la préservation de la République. Dans ce nouvel élan, cette 7e mandature prouve qu’on peut bien réguler la liberté de la presse sans se mettre en ennemi des acteurs des médias ou dans une mission de musellement des voix critiques. La synergie qui se dégage entre les faîtières des professionnels des médias et la Haac illustre parfaitement la proximité et la disponibilité des membres de cette mandature.
D’ailleurs, cette proximité et cette disponibilité sont encore plus perceptibles quand Edouard Loko et ses pairs descendent dans les organes de presse pour toucher du doigt les conditions de travail des hommes des médias. Au-delà de tout, ces descentes constituent un acte de considération à l’endroit des acteurs des médias qui sont de plus en plus rassurés d’avoir effectivement à la Haac des hommes et femme qui portent la presse dans leur cœur. Il en est de même pour des formations qui s’organisent de plus en plus ainsi que des efforts du président Edouard Loko vers des partenaires extérieurs au profit de la presse.
Toutefois, cette première année de la mandature Loko à la Haac laisse pour le moment une note d’insatisfaction sur le volet de l’aide de l’Etat à la presse privée. Cette autre promesse faite par Edouard Loko reste toujours à l’étape de profession de foi tandis que les acteurs des médias piaffent d’impatience pour y toucher du doigt. De même, les espoirs pour la réouverture de la gazette du golf suspendue sous la mandature précédente, s’estompent avec le temps.