Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, Atao Mohamed Hinnouho est l’un des partenaires politiques ayant formé la coalition de la rupture qui a soutenu Patrice Talon au second tour contre Lionel Zinsou. Mais déjà dans les premières années de la rupture, l’ancien député d’Akpakpa s’est retrouvé dans un grand tourment qui l’a conduit en prison puis évacué en France pour lui éviter une mort en cellule. Il fit son retour au bercail en grande pompe le 27 juillet 2024. Depuis lors, c’est le calme plat à Akpakpa, le bouillant Réseau s’est refroidi.
Interpellé et placé en détention provisoire en mai 2018 pour une affaire de trafic de faux médicaments, le Président de l’ex Reso Atao a été condamné par la suite à six ans de prison ferme. Après avoir séjourné pendant quelques mois en prison, l’ancien député va finir sa peine en France suite à une évacuation sanitaire dont il a bénéficié. Mais quatre années après cet épisode douloureux de sa vie, le grand philanthrope d’Akpakpa va retrouver la terre de ses ancêtres le jeudi 27 juillet 2024. Il a été triomphalement accueilli à l’aéroport de Cotonou par ses parents, amis et sympathisants.
Après le bruit de son retour au bercail, c’est le silence total. Etant devenu membre du Bloc Républicain grâce à la fusion opérée par son parti Reso Atao en novembre 2018, alors qu’il était encore en prison, l’ancien député évite de s’afficher politiquement. Lui qui avait même nourrit l’ambition de diriger le Bénin en 2016 a disparu des radars politiques. Il ne s’affiche ni avec la mouvance encore moins aux côtés de ses anciens alliés politiques d’hier qui ont voulu s’opposer à son arrestation. Cet homme qui est connu pour sa générosité à Cotonou est désormais inaperçu continuant certainement de faire le bien autour de lui sans faire du bruit puisque même chétif, on ne saurait comparer un éléphant à un écureuil.
Atao Mohamed Hinnouho semble être en train d’observer la direction du vent politique pour ne pas se faire encore du mal. Il a sûrement compris qu’il faille vivre caché pour vivre heureux sous la rupture. Toutefois, son silence pourrait traduire un mécontentement face à la gouvernance en cours au Bénin en attendant le moment favorable pour le faire savoir à tous.
Edouard ADODE