Conformément à la tradition des peuples Baatoonu et Boo, après la Gaani de Nikki, les fils et filles du royaume de Kouandé se sont retrouvés autour de Sa Majesté Bagana Tounko Cessi II le samedi 13 septembre dernier. Ainsi, dans une ferveur des grands jours, Kouandé a une fois encore vibré aux rythmes de la Gaani. En marge de cette fête identitaire, une compétition de course et de danse de cheval a davantage marqué les esprits. Cette initiative de Aminou Mama Ibrahim, digne fils de la cité des Bagana redonne au cheval sa place royale dans cette fête identitaire.

La Gaani est une fête identitaire qui offre à la population une immersion dans la culture festive royale. L’édition 2025 de cette célébration restera mémorable à Kouandé. Et pour cause, Aminou Mama Ibrahim apporte une touche particulière à la fête à travers une compétition dénommée « le cheval de Gaani ». Créée depuis trois ans, cette initiative permet de mettre en lumière l’importance du cheval en milieu Baatonu. Pour Aminou Mama Ibrahim, promoteur de cette compétition « le symbolisme du cheval chez le Bariba, c’est plus intéressant que sa femme. Lors de la fête, il faut montrer quels sont ses bien-faits et ses valeurs ».

« Le cheval de Gaani » est une compétition scindée en deux phases, la course et la danse des chevaux. Lors de la course des chevaux, l’adresse et la rapidité sont les critères prises en compte pour accéder à la victoire après quelques séries d’élimination. Cette année, plus de 50 chevaux venus de différentes communes du Bénin notamment de Djougou, Parakou, Kérou, Kouandé, Ouassa-Péhunco et même du Togo ont pris part à la compétition. Pendant ce temps, la danse des chevaux qui est un moment phare de l’événement, a émerveillé le public avec des chevaux dressés à danser en parfaite harmonie au son des tambours.

Au terme des épreuves, Mouhamadou Soumanou a remporté cette compétition et s’est vu décerner le premier prix, repartant avec le prestigieux cheval blanc de la Gaani, trophée ultime de la compétition. De même, les lauréats ont également été récompensés par des prix en espèces allant jusqu’à 50 000 Fcfa ainsi qu’un poste téléviseur pour le meilleur danseur, une manière de célébrer leur talent et de motiver les autres participants.

L’événement a rassemblé une foule considérable, preuve de son succès. Le promoteur Aminou Mama Ibrahim est satisfait malgré quelques imperfections organisationnelles. « La course manque encore d’organisation, mais je suis très content. L’année prochaine, nous espérons que ce sera encore mieux structuré. Depuis 7h30, le public est là, sans contestation ni incident », a-t-il laissé entendre. Il a cependant plaidé pour la création d’une arène pour abriter cet événement annuel.
Hamdalath ADAM (Stg)