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SANTE SEXUELLE ET REPRODUCTIVE AU BENIN : L’avortement sécurisé face aux murs de la culture et de la religion

by Le Grand Regard
7 octobre 2025
in Enquête, Health
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Au Bénin, plus de 200 femmes décèdent chaque année des suites d’Interruptions Volontaires de Grossesse clandestines, selon des chiffres gouvernementaux rapportés par Africanews en 2021. Face à cette réalité alarmante, en 2021, la législation sur les Interruptions Volontaires de Grossesse (Ivg) a été révisée, dans le but de réduire la mortalité maternelle liée à ces pratiques illégales. Mais malgré cette avancée juridique, la société est encore loin de se mettre au pas. Ce qui pousse bon nombre de jeunes filles et même de femmes à opter pour les Ivg mais dans la clandestinité.

Edwige MONNOU

« L’Interruption Volontaire de Grossesse (Ivg) sécurisée est un acte médical pratiqué par un professionnel de santé qualifié, dans un environnement adéquat, dans le but de minimiser les risques pour la santé de la femme. Elle est réalisée au plus tard à douze (12) Semaines d’Aménorrhée (Sa) », affirme le médecin généraliste, Will Smith Noukle, en poste à l’hôpital de zone de Pobè. Le Professeur titulaire en gynécologie- obstétrique, Kabibou Salifou précise que « l’Ivg sécurisée est une interruption volontaire de grossesse, autorisée par la loi, réalisée dans un cadre approprié, au sein d’une structure sanitaire agréée, par un personnel de santé qualifié disposant des compétences requises. Elle est pratiquée sans engendrer de complications. L’Ivg sécurisée peut être réalisée jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée, soit environ 2 mois et demi. »

Par contre, lorsque l’Ivg est pratiquée par des personnes qui ne sont pas des professionnels de la santé ou dans un cadre illégal, elle est dite clandestin et peut engendrer des conséquences sur la santé de la femme. Le gynécologue explique, « une interruption de grossesse pratiquée dans des conditions inadéquates, dans un cadre inapproprié, sans autorisation légale ni encadrement médical est qualifiée d’Ivg clandestine ». « Les complications des Ivg clandestines peuvent être classées en trois catégories ; immédiates, secondaires et séquellaires. Les complications immédiates comprennent les hémorragies, perforations utérines, infections, embolie amniotique (pouvant entraîner la mort subite de la femme), chocs vagaux. Quant aux complications secondaires, il s’agit d’infections graves pouvant entraîner une péritonite, une occlusion intestinale voire une septicémie. Les complications séquellaires incluent les synéchies utérines, l’obstruction des trompes, les infections chroniques pouvant entraîner des douleurs lors des rapports sexuels… », souligne le Professeur Kabibou Salifou.

De la pertinence de l’encadrement de l’Ivg

C’est précisément pour réduire et éliminer ces cas de décès évitables que le gouvernement béninois a opté pour une législation encadrée de l’Ivg. Il s’agit de la loi n° 2021-12 du 20 décembre 2021, modifiant et complétant la loi n°2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Alida Nouho, titulaire d’une licence en droit privé et défenseur des droits humains, renchérit, « le législateur béninois n’a pas encouragé l’Ivg, il l’a encadrée pour protéger les femmes en détresse. Cette loi, fondée sur le droit à la santé sexuelle et reproductive, répond aux souffrances réelles avec pragmatisme. Elle vise à éviter les drames humains liés aux avortements clandestins et aux grossesses imposées dans des contextes douloureux. En l’adoptant, la société choisit de préserver la vie et la dignité plutôt que de détourner le regard. » Vital Dahoundo, juriste d’entreprise, abonde dans le même sens, « cette loi autorise l’Ivg à la demande de la femme enceinte lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou de provoquer une situation de détresse matérielle, éducative, professionnelle ou morale, incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naître. » Il rappelle que l’Ivg doit être pratiquée dans des conditions bien précises. « Au Bénin, deux conditions juridiques doivent être réunies avant de procéder à une Ivg. Premièrement, la grossesse doit présenter un risque matériel, éducatif ou professionnel pour la femme, ou être incompatible avec son intérêt ou celui de l’enfant à naître. Secondairement, la femme doit adresser une demande écrite à un médecin compétent ou à un assistant social. Pour les mineures et les personnes sous curatelle, le consentement préalable de la personne concernée est requis, mais les titulaires de l’autorité parentale doivent également donner leur avis. En cas de divergence d’opinions, le juge des tutelles est saisi par l’assistant social pour trancher. »

Du point de vue médical, diverses situations induisent à la pratique de l’Ivg sécurisée. Le professeur en gynécologie explique, « il existe plusieurs indications à l’Ivg sécurisée. On distingue l’Ivg thérapeutique, pratiquée lorsque la vie de la femme est menacée ; l’Ivg eugénique, envisagée lorsque le fœtus présente une malformation grave ; et l’Ivg pour raisons personnelles, lorsque la grossesse constitue un danger pour l’équilibre économique, moral, professionnel ou social de la femme. Dans tous les cas, elle doit être pratiquée dans un cadre légal, par un personnel qualifié et dans des conditions sanitaires adéquates. »

Face aux murs des préjugés sociaux et religieux

Plusieurs femmes hésitent encore à faire appel aux services d’Ivg sécurisée. Pour bénéficier de ces services, la femme concernée a besoin du soutien moral des personnes qui l’entourent, ce qui fait défaut dans les sociétés béninoises. Professeur Salifou estime que la réticence de certaines jeunes filles ou femmes, peut se justifier par plusieurs raisons. « Le manque d’information, c’est à dire que beaucoup de femmes ignorent l’existence de la loi autorisant l’Ivg sécurisée ; la stigmatisation sociale, certaines femmes craignent d’être jugées ou traitées de prostituées si elles recourent à une Ivg ; les barrières morales et religieuses ; l’ignorance des droits en santé reproductive », indique-t-il.

Du point de vue culturel et religieux, l’Ivg est perçue comme un crime. « En islam, l’Ivg est interdite, c’est un péché grave proche du meurtre. Dans Sourate 6, verset 151, Dieu nous interdit d’ôter la vie sans justice », confie Tamimou Ali Sidi, Imam de la mosquée Ankidosso à Parakou. Pasteur Yao Abib Sounnadou affirme, « Considérant que l’Ivg est l’interruption volontaire d’une vie, l’acte est considéré comme un crime. Selon la Bible, elle est implicitement proscrite. Dans le livre d’Exode 20 :13, Dieu condamne le meurtre en ces termes, Tu ne tueras point. »

Cette perception ancrée dans les esprits a aussi une racine dans la culture. Nadège Akpona, docteure en sociologie-anthropologie à l’Université de Parakou explique, « Du point de vue culturel, l’Ivg est quelque chose de prohibé, car il s’agit d’ôter la vie, c’est ce qui est contre nature. Traditionnellement, elle est interdite parce qu’on ne sait pas quel enfant vient. Nous sommes dans la perspective de la réincarnation où un enfant qui naît peut être un ancêtre qui revient à la vie, et si on autorise l’Ivg cela voudrait dire qu’au cours d’une grossesse une femme peut avorter d’un ancêtre qui a décidé de venir participer à la vie avec nous, ce qui fait que l’Ivg de façon générale est prohibée »

Ainsi, ces stéréotypes, croyances et tabous entourant l’Ivg amènent encore de nombreuses femmes à se tourner vers des méthodes non sécurisées, les exposant à des complications graves, voire à la mort. Il est donc urgent non seulement de vulgariser le contenu de la loi, mais aussi d’intensifier les efforts de sensibilisation pour briser les barrières culturelles et religieuses. Puisque comme le rappelle le professeur Kabibou Salifou, « accepter l’Ivg, c’est sauver au moins 200 femmes par an au Bénin ».

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