La Cour d’appel de Parakou a abrité, le mardi 21 octobre dernier, la cérémonie de ls rentrée judiciaire. Depuis des années, ladite cérémonie est devenue presque une tradition pour cette cour. L’édition 2025-2026 est placée sous le thème « Les réformes dans le service public de la justice : défis et perspectives ». Cet événement solennel a vu la présence de plusieurs autorités, dont le président de la Cour d’appel de Parakou, Me Florentin Gbodou, Me Jean de Dieu Houssou, avocat représentant le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Martial Arnaud Biaou, huissier de justice, et bien d’autres.
Émile SINGBO
La cérémonie s’est déroulée au détour d’une audience présidée par Me Florentin Gbodou. L’audience s’est ouverte par la lecture des actes par le greffier en chef de la Cour d’appel de Parakou. Sans transition, le représentant du bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Jean de Dieu Houssou, l’huissier de justice, Me Martial Arnaud Biaou, la représentante de la Chambre des notaires, Me Liliane Arlette France A. Bankolé, Me Djijoho Convers Paul Fagnidé, président de l’Union nationale des magistrats du Bénin, ainsi que le ministère public, ont abordé avec attention les réformes effectuées dans le service public de la justice au Bénin. Ces intervenants ont exposé, de long en large, certains maux qui minent encore le secteur de la justice au Bénin et les difficultés auxquelles font face les tribunaux.

Ce fut pour eux l’occasion d’apprécier les réformes engagées dans le service public de la justice. Ainsi, pour Me Jean de Dieu Houssou, nombreux sont les défis qui assaillent le système judiciaire béninois. Selon lui, « la lenteur des procédures, la surcharge des juridictions et les moyens limités accordés aux tribunaux et aux auxiliaires de justice nuisent à l’efficacité ». Il n’a pas manqué d’évoquer les difficultés d’accès à la justice dans certaines zones rurales, entre autres.
Dans la même veine, la représentante de la Chambre des notaires, Me Liliane Arlette France A. Bankolé, a souligné l’importance des réformes engagées dans ce secteur. « Ces réformes ont pour noble ambition de moderniser l’appareil judiciaire, de renforcer l’État de droit et la paix sociale », a-t-elle indiqué.

En termes de réformes, la notaire a salué « la digitalisation de la chaîne judiciaire, les réformes qui renforcent les exigences de sérénité, de transparence et de rationalisation des procédures, la création des cours spéciales des affaires foncières et des affaires commerciales, où l’intervention notariale est déterminante, ainsi que la lutte contre l’insécurité foncière ». Elle n’a pas manqué d’exposer les défis restant à relever.
À sa suite, le ministère public, représenté par Thomas Mahougnon Dassi, a pris la parole. Après la présentation des réquisitions, il a plongé l’auditoire dans le vif de la thématique. Il s’est livré à une clarification conceptuelle plus détaillée du thème avant de procéder, lui aussi, à l’exercice de lancement de la rentrée judiciaire.
C’est sur les mots du représentant des préfets et ceux du garde des Sceaux que la cérémonie a pris fin, dans un climat de convivialité.