Chaque 17 avril, le monde entier se mobilise autour des troubles de la coagulation, notamment l’hémophilie. Cette maladie héréditaire, encore méconnue du grand public, affecte principalement les garçons et bouleverse profondément le quotidien des personnes qui en souffrent. A cet effet, au Bénin, le Programme National de Lutte contre les Maladies non Transmissibles (Pnlmnt) appelle à un diagnostic précoce et à un suivi médical pour marquer l’édition 2025.
Edwige MONNOU (Stg)
L’hémophilie est une maladie génétique transmise par les femmes, mais qui touche les hommes. Elle est héréditaire et liée au chromosome X. Les femmes peuvent être porteuses du gène sans en manifester les signes, mais elles peuvent le transmettre à leurs fils, qui eux, développent généralement la maladie. Elle est donc causée par un déficit en facteur VIII ou IX, indispensables à la coagulation du sang. Ce déficit entraîne des saignements prolongés, même en cas de blessures mineures.
Des symptômes visibles et parfois silencieux
Les signes les plus fréquents sont des saignements excessifs après une petite coupure, une chirurgie ou une circoncision. On observe également des saignements internes au niveau des articulations et des muscles, provoquant douleurs, taches bleues sous la peau encore appelées ecchymoses et gonflements ou œdèmes. Dans les cas graves, des hémorragies internes, notamment cérébrales ou abdominales, peuvent survenir.
Un traitement gratuit, mais une prise en charge précoce est essentielle
Il est crucial de consulter un médecin en cas de saignements fréquents ou inexpliqués. La bonne nouvelle, c’est que le traitement est totalement gratuit au Bénin, grâce à l’engagement de l’État et de ses partenaires à travers le Pnlmnt. Une prise en charge rapide permet de limiter les complications et d’améliorer considérablement la qualité de vie des patients.
Plusieurs centres hospitaliers sont habilités à diagnostiquer et traiter l’hémophilie au Bénin. Il s’agit notamment du Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutoucou Maga (Cnhu/Hkm) à Cotonou, du Centre Hospitalier Universitaire Départemental de l’Ouémé situé à Porto-Novo, du Centre Hospitalier Départemental du Zou/Collines à Abomey et du Centre Hospitalier Universitaire Départemental du Borgou et de l’Alibori à Parakou.