« En 2011, l’union « sacrées » des forces politiques autour de M. Adrien Houngbedji a échoué, malgré la faiblesse apparente du camp présidentiel représenté par le président Yayi et son stratège et présumé financier, l’actuel président Patrice Talon. En 2016, un groupe restreint, dirigé par M. Talon, a néanmoins réussi à remporter les élections, défiant ainsi le discours dominant du camp présidentiel.
Cette situation soulève une question cruciale : pourquoi les alliances politiques ne produisent-elles pas les résultats escomptés ? À mon sens, la réponse réside dans la nature même de ces coalitions, qui sont souvent fondées sur une volonté conjoncturelle de renverser un adversaire plutôt que sur une ambition partagée de réformer un système en proie à des inégalités structurelles et à des abus de pouvoir.
L’alliance qui se dessine actuellement, composée d’individus ayant entretenu des animosités pendant de longues années, témoigne d’une motivation principalement axée sur la vengeance, plutôt que sur une vision politique cohérente ou l’intérêt général. Cette dynamique est préoccupante, car tant que les coalitions se forgeront autour de rancœurs personnelles plutôt que d’objectifs constructifs, notre pays ne pourra espérer un développement durable.
Il est impératif que la jeune génération prenne conscience de sa responsabilité dans cette lutte qui semble inéluctable. Chaque camp politique semble instrumentaliser la jeunesse comme un levier pour attaquer l’adversaire, sans offrir de contrepartie significative à cette frange de la population. Il est crucial de ne pas se laisser duper par ces manipulations et de rechercher activement où résident nos véritables intérêts.
Les défis auxquels nos sociétés sont confrontées sont d’une ampleur considérable. Le djihadisme, particulièrement dans le nord, continue de croître malgré les efforts déployés par nos forces armées. Parallèlement, la transition écologique impacte gravement notre agriculture, exacerbée par des pluies de plus en plus rares et l’utilisation d’engrais chimiques qui polluent nos sols et nos ressources en eau, avec des conséquences néfastes sur la santé et l’économie. L’inflation et la diminution du pouvoir d’achat des citoyens, ainsi qu’un secteur privé en quête de financements et de formations adéquates, ajoutent à cette complexité.
De plus, l’émergence de l’intelligence artificielle impose une transformation radicale du marché de l’emploi, exacerbant les nombreux défis qui entravent notre développement et l’épanouissement de nos populations.
Pour relever ces défis, il est essentiel d’adopter une approche lucide et constructive, fondée sur une réflexion collective. Le monde se rajeunit, des quatre coins de la planète, et les perspectives se tournent vers une jeunesse consciente des enjeux actuels et de ses responsabilités. Il est impératif que cette génération s’engage activement dans la gestion de son destin et dans la création d’une prospérité qui bénéficiera aux générations futures.
En somme, pour que notre pays puisse avancer, il est crucial de transcender les rivalités personnelles et de s’unir autour d’objectifs communs qui visent à instaurer un véritable changement systémique.
Dans cette perspective, le mouvement libéral est votre compagnon le plus sérieux et crédible.
Prenez soin de vous»,
Boni Richard Ouorou
Président du mouvement libéral Benin.