L’histoire du galop de Cheval et de la Cavalerie a rassemblé au centre des loisirs de Guéma, plusieurs personnalités du Bénin, du Nigeria et du Togo, les 02, 03 et 04 mai 2025. C’est un brassage culturel. Ce festival, qui est loin d’être un simple événement, est une initiative portée par l’Association Bénin Maasobu (Abm) et la Mairie de Parakou. Le Festival Dum Dweebu (Fdd) a été marqué par plusieurs activités, dont la caravane, la distinction des ambassadeurs, des conférences-débats, des compétitions équestres, des défilés, la danse des chevaux ainsi que plusieurs prestations culturelles. La cérémonie de lancement a vu la présence du président d’organisation, Abdoul Djalil Dakoto, de la Vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata, du ministre conseiller à l’agriculture, Saka Kina Bio Guera, de têtes couronnées et bien d’autres.
Emile SINGBO
C’est à travers une caravane majestueuse, débutant à la place Tabera, que les chevaux ont fait leur entrée à Guéma. Sous l’admiration profonde des festivaliers et des populations de Parakou, cette procession, ayant enregistré près de 200 chevaux, a replongé les spectateurs dans l’histoire du cheval, symbole même de bravoure, de noblesse et d’unité du peuple béninois.

Au début de la cérémonie de lancement, le Président d’organisation du Festival Dum Dweebu (Fdd), Abdoul Djalil Dakoto, a montré le bien-fondé de ce festival. Cette fête est le fruit d’un rêve porté par la passion, les racines et l’amour pour le cheval. Elle est également issue de la « vision de l’Association Bénin Maasobu (Abm), qui est d’améliorer la vie des cavaliers, de moderniser la cavalerie sur les plans culturel, sportif, touristique et économique ; d’améliorer la santé des animaux et leur alimentation », a précisé le président. Il a par la suite remercié les autorités ayant soutenu cet événement d’envergure, en occurrence le maire de la commune de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, et ses conseillers, qui ont souhaité faire de ce festival une fête identitaire à célébrer chaque année. « Le conseil municipal a accepté à l’unanimité de porter ce festival comme fête identitaire de la ville de Parakou, qui sera célébrée chaque année », a-t-il affirmé, laissant place au premier adjoint au maire de la commune de Parakou.

À son tour, le premier adjoint au maire, Mohamed Abdel Taya, représentant l’édile de la commune empêché, a insisté sur le thème de cette première édition, intitulé « Unir l’histoire équestre et l’innovation pour un avenir prometteur ». Pour lui, ce thème résume leur ambition de faire de « Parakou un pôle touristique et économique à l’image de Nikki avec la Gaani ou de Ouidah avec les Voduns Days ». Ensuite, le ministre conseiller à l’agriculture, Saka Kina Bio Guera, a abondé dans le même sens tout en félicitant les initiateurs de ce noble projet.
S’en est suivi la distinction des ambassadeurs du festival, à savoir le ministre conseiller à l’agriculture Saka Kina Bio Guera, le professeur Léandre Gbaguidi, doyen de la Faculté de Sciences Économiques et de Gestion (Faseg) de l’Université de Parakou, l’Emir de Yashikira, le roi de Parakou, le maire de Parakou et bien d’autres personnalités.

Le festival a été animé par plusieurs activités culturelles telles que la danse Tèkè, la course, le concours de beauté des chevaux, les animations culturelles Kokoma, la visite des palais royaux et des sites touristiques, ainsi qu’une mini-foire.
Par ailleurs, face à cette forte mobilisation et à la diversité culturelle observée, le professeur Léandre Gbaguidi n’a pas caché ses intentions. « Je souhaite vivement qu’après cette édition, nous assistons à deux, trois, quatre, voire plusieurs éditions ; vraiment, je souhaite une longue vie à l’Association Bénin Maasobu pour que des éditions puissent revenir pour la bonne marche de cet événement. »
Le rideau est désormais tombé sur la première édition en beauté.