Le premier mandat du Président Patrice Talon a été fortement mouvementé par des cris qui provenaient de l’intérieur comme de l’extérieur. Chacune des réformes engagées par le Chef de l’Etat suscitait des réactions de béninois vivant au pays et même de la part de ceux qui ont opté pour l’exil afin de s’échapper à la prison. Ainsi, depuis leur lieu d’exil, ces béninois qui pour la plupart avaient eu à faire la pluie et le beau temps sous le régime défunt de Boni Yayi, donnaient régulièrement de la voix.
L’ancien ministre de l’économie et des finances, Komi Koutché, se montrait à l’époque très proche de ses concitoyens malgré la distance qui les sépare. Depuis les Etats-Unis, il ne ratait aucune occasion pour passer au crible la gestion de Patrice Talon. Tout comme lui, l’opérateur économique, Martin Rodriguez, se mettait en éclaireur du peuple béninois depuis le pays de l’oncle Sam. Ceux qui ont trouvé refuge à Paris aussi accompagnaient le mouvement certainement dans l’optique de faire plier Patrice Talon.
Mais peu de temps après, ce bruit qui venait de loin s’est amenuisé au point de s’éteindre. Pour l’heure, seule la voix de l’ancien ministre de la justice, Valentin Agossou-Djènontin continue de résonner de temps en temps avec très peu d’échos. Les autres semblent opter pour l’omerta, sans pour autant abdiquer. Quand bien même ce silence sonne comme l’échec des pressions extérieures sur le régime de Patrice Talon, il pourrait bien cacher une autre stratégie pour un retour en force dans le combat politique.
Edouard ADODE