Suite à la célébration réussie de la Fête du travail organisée par la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb) le 1er mai dernier, le Secrétariat permanent du Comité Confédéral National élargi a convoqué une session extraordinaire. Cette rencontre, placée sous la houlette du secrétaire général confédéral, Nagnini Kassa Mampo, avait pour objectif de formuler des conseils et de dégager des solutions adaptées face aux événements survenus lors de la commémoration.
A l’occasion de la session, Nagnini Kassa Mampo, secrétaire général confédéral a expliqué les faits qui se sont produits au cours de la fête du travail. La direction de la Cstb avait fait « une déclaration de marche, depuis le 16 avril à la mairie de Cotonou », a-t-il laissé entendre. Les travailleurs s’étaient pourtant organisés de manière pacifique en trois points de rassemblement : Houéyiho, Saint-Michel et Gbégamey, non loin de la Bourse du travail. Après ces marches pacifiques, ils se retrouvent pour un meeting à la Bourse du travail. Menée par le commissaire André Dah-Lokonon, directeur départemental de la police républicaine du Littoral, une unité policière « a fait irruption dans la cour de la bourse du travail pour obliger les travailleurs à rejoindre le hall de la bourse. » a martelé le secrétaire confédéral.
Des militants ont été pourchassés jusque dans les bureaux, brutalisés, certains enlevés, dont le secrétaire général confédéral, Nagnini Kassa Mampo. Tous ont été interpellés et traités comme des malfrats. Des images de leur arrestation, largement relayées sur les réseaux sociaux, ont choqué l’opinion publique. Ils ont été conduits à la Brigade criminelle d’Agblangandan avant d’être relâchés le même jour à 20 heures, grâce à la forte mobilisation de la population, a relaté le Sg Kassa Mampo.

Le Sg a également fait remarquer dans son rapport que depuis l’instauration du renouveau démocratique au Bénin, jamais un commissaire de police n’avait foulé aussi fréquemment le sol de la Bourse du travail que le commissaire André Dah-Lokonon, qui s’y est rendu à plusieurs reprises depuis le 21 novembre 2024.
Malgré ce climat de répression, Nagnini Kassa Mampo a salué l’engagement sans faille des militants de la Cstb, ainsi que le soutien d’organisations, de personnalités locales, de la diaspora et de partenaires étrangers, qui ont contribué activement à la réussite de la célébration.
Il convient de rappeler qu’en 2024, près d’une centaine de travailleurs avaient déjà été arrêtés et condamnés pour avoir simplement voulu participer à la marche du 1er mai.
Georges KOUHINKPO (Stg)