A quelques mois des joutes de 2026, les états-majors des différents partis politiques sont déjà en ébullition. Chaque camp redouble de vigilance de sorte à ne laisser aucune faille à l’adversaire. Ainsi, du côté de l’opposition, l’ancien président Boni Yayi se montre actif après un temps de silence. Il aborde les hostilités de 2026 avec une nouvelle tactique différente de celle qu’on lui connaît face aux flèches adverses. Le Président du parti Les Démocrates se positionne en vedette de ces joutes tout comme Patrice Talon qui a déjà averti de ce qu’il ne sera pas inactif dans l’élection de son successeur.
C’est avec un ton beaucoup plus sérieux que Boni Yayi se met dans les hostilités des joutes de 2026. Après ses rencontres avec certains anciens présidents d’institutions suivie d’un silence stratégique, le numéro un des Démocrates aborde la phase de terrain à partir de la capitale. Contrairement à sa posture à Parakou au siège départemental de son parti au milieu des femmes le samedi 26 avril dernier, à Porto-Novo le lundi 4 août dernier, c’est une autre tactique que Boni Yayi sort. L’ancien président du Bénin semble tourner dos au jeu de lancer de piques à son successeur. Il préfère appeler ses militants à accompagner Patrice Talon à bien achever son mandat.
Tout en essuyant assez d’attaques de la part de ses adversaires, Boni Yayi se montre indifférent comme pour dire, « le chien aboie, la caravane passe ». L’heure n’est plus à la distraction autrefois faite de chants et de sport. Ce n’est non plus le moment pour des appels publics à la prière en faveur de la Nation encore moins aux jérémiades qui n’ont pas pu changer grand-chose. Sans se départir de ses bains de foule que lui impose son passé de « papa bonheur », Boni Yayi va à l’abordage avec assurance et certitude sans chercher à haranguer la foule par des discours de victimisation.
Cette tactique est faite d’une occupation méthodique du terrain sans agitation avec à la clé des adhésions silencieuses qui n’attendent que le moment propice pour être révélées. Ainsi, prenant le temps d’évaluer toutes les autres tactiques mises en place face à la rupture et dont les résultats sont peu satisfaisants, Boni Yayi semble se rendre à l’évidence que la bataille de 2026 mérite d’être abordée différemment pour la victoire.
Édouard ADODE